Dès le 1er juillet 2024, toutes les entreprises devront être en mesure de déclarer et recevoir des factures électroniques pour toutes transactions BtoB.
Cette réforme permettra de fluidifier les échanges entre les clients et les fournisseurs tout en réduisant les coûts de traitement des factures pour plus de productivité. Dans ce contexte, les entreprises ont tout intérêt à anticiper cette réforme. Mais certains domaines, comme l’agroalimentaire, manquent encore de moyens pour y parvenir.
Avec 15 000 entreprises qui réalisent 198 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2021*, il s’agit du premier secteur industriel en France. Et si la grande distribution est déjà dans les starting-blocks, le maillon central du secteur, à savoir les exploitants, manquent de ressources pour s’équiper efficacement.
Décryptage d’une actualité clé pour l’agroalimentaire.
Retour sur les grandes étapes de la réforme 2024 !
Votée en 2021, la loi de finances 2024 va imposer progressivement la facture (e-invoicing) et la déclaration (e-reporting) électronique. A partir du 1er juillet 2024, toutes les entreprises devront être en mesure de recevoir des factures électroniques de leurs fournisseurs. A cette même date, les grandes entreprises devront en plus, être à même d’en émettre. Du côté des ETI cette échéance sera effective le 1er janvier 2025 et pour les PME et TPE, le 1er janvier 2026.
Des dates importantes, puisqu’elles marquent la fin des transactions directes entre clients et fournisseurs dans le BtoB. Les entreprises seront tenues d’envoyer leurs factures soit via une plateforme partenaire commerciale tierce agréée (dite Plateforme Dématérialisée Partenaire ou PDP), soit via le portail public de facturation (« Portail Public de facturation » ou PPF). L’objectif ? Émettre de manière dématérialisée les factures clients (e-invoicing) et transmettre les données de e-reporting à l'administration fiscale.
Il faut bien comprendre ici, que les documents excel ou encore PDF par exemple, régulièrement envoyés par email, ne seront plus conformes aux exigences de la Direction des Finances Publiques (DGFiP). Les entreprises devront donc être en mesure de créer des factures dans les nouveaux formats officiels (factur X, EDI, API…) ou devront les saisir en ligne sur la nouvelle plateforme publique.
Quant à l’e-reporting, il permettra d’envoyer à l’administration fiscale des rapports sur les ventes BtoC réalisées, les achats et ventes internationales B2B et les achats et ventes internationales B2B comptabilisés.
Tous les maillons de la chaîne du secteur agroalimentaire sont concernés, qu’il s’agisse des entreprises des secteurs primaires (exploitations agricoles) qui produisent des aliments ou des secteurs secondaires (industrie agroalimentaire) qui les transforment en produits industriels.
Mais force est de constater que, face à la réforme, les moyens ne sont pas les mêmes pour tous.
Agroalimentaire : des disparités à ne pas sous-estimer !
La grande distribution se singularise par d’importants volumes de données commerciales à collecter et à traiter dans le cadre de la réforme de la facture électronique : de nombreux points de vente, des milliers de passages en caisse chaque jour et un nombre élevé de factures fournisseurs reçues quotidiennement.
Face au grand nombre de données à gérer, la grande distribution a donc été précurseur dans l’utilisation de la facture dématérialisée. Pourtant le secteur est aujourd’hui fortement impacté par la réforme. En cause : l'e-reporting (pour collecter leurs données et établir leurs déclarations), grande nouveauté qu’elle ne maîtrise pas.
Les DSI sont donc fortement mobilisées au sein des grands groupes afin d’être fin prêts le jour J.
Dans ce contexte, si l’industrie agroalimentaire et la grande distribution ont les moyens d’aborder ce tournant, la situation pour les producteurs est plus préoccupante. Les exploitations agricoles, souvent familiales, sont loin d’avoir automatisé leur gestion ces dernières années. Elles n’ont ni le temps, ni les ressources de la grande distribution pour y parvenir. La dématérialisation des factures, dans un contexte d’inflation, n'est pas une priorité.
Le secteur de l’agroalimentaire est donc un secteur à double vitesse et le fossé entre l’industrie et les exploitants se creuse. Le chemin vers la dématérialisation des factures ne sera une réussite que si l’ensemble du secteur parvient à aborder cette transition ensemble.
Pour Renaud Enjalbert, CEO de Klarys : « Le temps passe et il devient urgent pour le secteur agroalimentaire de s’attaquer à la dématérialisation des factures. Si pour les grands acteurs, types centrales d’achats, distributeurs, grandes enseignes … le sujet est sous contrôle, avec des DSI largement mobilisés sur ces sujets, leurs fournisseurs – à savoir les agriculteurs - risquent d’être dépassés le jour J. On oublie, qu’aujourd’hui les exploitations agricoles sont loin d’être largement informatisées et pourtant selon le gouvernement, 416 000 exploitations agricoles ont été recensées en 2022.** »
Klarys, une solution qui répond aux besoins de la grande distribution et de ses fournisseurs
Nous proposons une plateforme d’e-achat complète pour répondre aux problématiques spécifiques des acteurs de la filière de produits frais permettant d’intégrer les partenaires fournisseurs de la grande distribution.
Notre solution, développée pour gérer tous les types de produits frais (produits de la mer, fruits et légumes, produits laitiers, etc.), permet non seulement de gérer informatiquement ses produits à travers une plateforme mais aussi de dématérialiser toutes les données afférentes. Proposée aux grands acteurs de la distribution, elle est déployée chez tous leurs fournisseurs. En un clic, les devis et bons de commande sont créés et dématérialisés.
Inédite, la solution a retenu l’attention de SAP, l’un des plus grands éditeurs de logiciels de gestion de processus métier au monde, qui l’a intégrée au SAP Store en 2021. Elle permet de connecter en temps réel les fournisseurs SAP de produits frais du monde entier et les aider à optimiser leurs transactions (devis, bons de commande, facturation, etc).
Plusieurs acteurs de l’agroalimentaire ont déjà fait le choix de Klarys, à l’image de Manor, en Suisse. En quelques mois seulement, le 1er acteur de la grande distribution suisse est parvenu à atteindre 85% de matching entre les bons de commande et les factures fournisseurs pour ses commandes de produits de la mer !
Michel Serex de Verger Saint-Loup, fournisseur de Manor le confirme, après 2 mois d’utilisation, « La plateforme Klarys est vraiment très simple d’utilisation, je peux modifier et corriger mes quantités quand je le souhaite. Pour ma part, cela simplifie fortement le processus de facturation. Par exemple, quand j’indique le poids d’un produit, il est possible de pouvoir faire des calculs et des estimations sur la plateforme ce qui me permet d’être à jour sur mes stocks. »
Sources :
*https://agriculture.gouv.fr/entreprises-agroalimentaires-fiches-regionales-2021